Puerto Lopez: Déborah, Monique et Violaine

Publié le par Tristan

Puerto Lopez 25-29/09/2007

Après un long trajet pénible (plus de 10 h au total), nous avons laissé la Sierra, ses indigènes, ses hauts sommets, ses basses températures, ses marchés et ses villes coloniales pour rejoindre d´abord Guayaquil dont nous ne verrons que le terminal des bus sous un soleil et une moiteur phénoménale. Notre destination finale est la côte: Puerto Lopez.

Petite station balnéaire attachante par son côté rural, les rues ne sont pas toutes asphaltées. Le matin, la vie bat au rythme du port, des bateaux de pêcheurs qui reviennent d´une dure nuit de labeur et de la vente des poissons à même le sable. Les pélicans, frégates, vautours et chiens sont à l´affut du moindre déchet...

Puerto Lopez entre les mois de juillet et de décembre connaît un climat relativement frais, ne dépassant pas les 25 degrés en journée. Le ciel est couvert et nuageux, c´est la garua: un brouillard permanent en bord de mer à cette période, et ce du Sud de l´Equateur jusque dans le nord du Pérou.

Puerto Lopez est connu pour son parc national Machalilla qui s´étend aux alentours de la ville sur 55.000 hectares.

Une première journée est dédiée à la visite de Los Frailes. Nous achetons à prix fort les tickets pour le parc (20 USD), attrapons un bus local (20 min debout dans le couloir) et marchons une grosse demi-heure avant d´atteindre la plage de Los Frailes. Nous traversons la forêt sèche endémique avant de casser la croûte sur la plage ... on se souviendra des pains aux ananas...au moins les chiens ont profité de nos restes. Après une baignade dans le Pacifique, retour vers la grand-route . La chance nous sourit, nous avons à peine marché 5 minutes qu´une grosse jeep pick up s´arrête et propose de nous amener au bord de la route d´où nous pourrons prendre un bus; pour finir, ils nous ramèneront jusqu'à Puerto Lopez., pas confortable mais plus rapide et moins cher que le bus. On a bien ri quand on a remarqué que Tristan avait pris par erreur un sac plastique dans le coffre des équatoriens... ouf... ce n´était qu´une poubelle!

En 3 semaines, nous avons profité à 3 reprises des véhicules des équatoriens, très serviables, toujours prêts à aider et soucieux de savoir que leur pays nous plaît. Ils sont heureux de pouvoir discuter avec nous, de connaître notre itinéraire ou d´apprendre des choses sur la Belgique ou l´Europe. Hier encore, le cordonnier a papoté avec Laurence - nous sommes devenus des clients fidèles et avons profité pour faire recoudre une bottine de Tristan, une de Valérie, une de Laurence et faire raccourcir la lanière du sac acheté à Otavalo (les 4 pièces pour 1,5 €)

Dans leur chambre à Ingapirca, Valérie et Pauline avaient rencontré Gaspard, le cafard , ou était-ce Aglaé le scarabée? A Puerto Lopez, nous avons fait connaissance avec d´autres bêtes: Déborah le rat, Monique le moustique (quelques énergumènes ont attaqué Pauline et Tristan), Pat la blatte (beurk), Violaine la baleine et monsieur le Crabe pour qui nous cherchons désespérément un prénom... à vos neurones, on attend vos idées pour le baptiser.

Les baleines ont été croisées pendant l´excursion vers l´Isla de la Plata. Chaque année, entre juin et septembre, les baleines d´Humbacq (Megaptera Novaeangliae) remontent de l´Antarctique en suivant le courant marin d´Humbolt pour donner ici naissance aux baleinaux. Elles restent ensuite plusieurs mois car leur couche de graisse est trop fine que pour pouvoir résister aux frimas de l´hiver austral. Pendant que la majorité s´en donnait à coeur joie, admirait les baleines non loin du bateau et essayait d´immortaliser l´instant, Pauline et Laurence donnaient à manger aux poissons!

Nous étions bien contents d´arrivés enfin sur l´île, appelée les petites Galapagos ou encore les Galapagos du Pauvre; pour aller aux Galapagos, il faut en effet un tout autre budget (1.000 € par personne).

Dans un environnement de forêt sèche (bois "palo santo": bois sec et fin qui dégage une odeur agréable lorsqu´on le brûle), sur l´Isla de la Plata, vivent des colonies d´oiseaux plus mignons les uns que les autres.

Isla de la Plata

Les Fous à pattes bleues qui nichent au bord du chemin, on les cotoye à moins d´un mètre sans les effrayer. On a adoré les épier. Ils sont souvent en couple et communiquent par des bruits bizarres entre le sifflement, le murmure ou encore la cocotte minute qui relâche sa pression.

Les fous à pattes rouges et becs bleux nichent eux dans les arbres tout comme les moches vautours, pélicans et les sublimes frégates. Lors de la période de reproduction les mâles frégates gonflent une poche rouge au niveau de leur cou (+/-30 cm) pour attirer les femelles et s´accoupler. Une fois la femelle idéale trouvée, la poche se dégonfle petit à petit, en 3 ou 4 jours.

Isla de la Plata

Au retour, des tortues de mer sont venues partager nos tranches d´ananas et nous avons fait un peu de nage au tuba.  Avant de rejoindre la terre ferme, les poissons ont à nouveau été richement nourris par Laurence (comme d´habitude) accompagnée par Tristan cette fois.

Même si nous avons apprécié les oiseaux sur l´île, le tour fut gaché par le mal de mer. Heureusement que Valérie - seule rescapée - était la pour s´occuper des malades.

Publié dans Equateur

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HEUREUX DE VOUS LIRE. PROFITEZ BIEN ET SOYEZ PRUDENTS
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