Villa Union - Talampaya

Publié le par Laurence et Tristan

Parc national de Talampaya - au départ de Villa Union  27/12-30/12

Après bus, attente, bus & re-bus,  notre destination  est atteinte: Villa Union.
Nous y séjournerons entre Noël et nouvel an. D'ici nous comptons visiter les 2 parcs nationaux de Talampaya et Ischigualasto.

Villa Union est encore plus paumée qu'on ne le pensait.  Il n'y a pas de bus locaux pour aller aux parcs, les horaires des bus pour quitter la ville nous font arriver a des heures pas possibles au milieu de la nuit, pas un resto n'est ouvert a midi et rien n'est ouvert entre 13h et 18h.  Ici tout le monde respecte la sieste, normal avec avec des températures au dessus des 35 degrés. La seule agence de voyage n'organise rien vers les parcs. Il n'y a aucun autre touriste a des km a la ronde. En résumé: sans voiture et en basse saison, c'est vraiment galère de visiter les parcs.  Nous ne verrons donc que celui de Talampaya.

Pour finir, nous décidons de nous rendre tôt le matin en taxi jusqu'a l'entrée du parc Talampaya situé a 60km.
Nous allons de surprise en surprise.  En effet, pour effectuer la promenade à pied dans le canyon, il faut un véhicule pour se rendre au point de départ 15km plus loin - notre taxi est évidemment reparti depuis longtemps. L'autre circuit à pied n'est pas exploité par la meme société et leur point de départ est éloigné de 10 km également.

Finalement seul le circuit en mini-bus est réalisable. Le guide n'est pas passionant mais malgré tout nous avons un bel apercu du canyon. Le rouge de la pierre contraste avec le vert des quelques arbres égarés. Par endroit, les parois verticales atteignent les 150m de hauteur. D'autres falaises érodées par l'eau font penser a des cathédrales gothiques. Les échos de nos voix et les cris des oiseaux résonnent jusqu'a 3 ou 4 fois.
Diverses gravures sur pierres réalisées il y a 2500 ans nous racontent que cet environnement hostile fut autrefois habité.

Parc TalampayaParc Talampaya

Parc TalampayaParc Talampaya

Aujourd'hui parc national et patrimoine de l'humanite, tout y est bien réglementé mais nous déplorons que Rolling Travel (pas tres argentin comme nom), une société de Cordoba (autre province) ait le monopole pour l'exploitation du parc et qu'il ne se soucie pas vraiment des touristes. Il est obligatoire de passer par eux et de payer au prix fort un tour rapide et succinct.

Il existe d'autres alternatives mais il faut avoir son propre véhicule ou partir d'un autre endroit.

Finalement 2h30 de tour contre 5h d'attente car le seul bus qui rejoint Villa Union passe vers 16h. D'ailleurs, nous ne le verrons pas car vers 16h30 on a eu la chance qu'on nous prenne en autostop.

Repartir de Villa Union ne fut pas une mince affaire non plus.  C'est sans compter le changement horaire de la nuit qu'une grande partie des Argentins a oublié.  C'est la première fois qu'un tel changement est opéré.  A cause de la crise énergétique qui sévit actuellement, le gouvernement a pris une décision d'urgence il y a  à peine quelques jours et tout le monde n'est donc pas au courant ce qui met en péril les horaires de départ et d'arrivée des bus. 

Toujours sous une chaleur accablante, nous prenons à 21h15 un bus local qui nous conduit a Patquia. On y est vers 0h50 après avoir eu l'occasion de traverser une mini tempête de sable et d'admirer la voie lactée et les éclairs d'orage incessants qui illuminaient le ciel à travers les fenêtres du bus.

Notre correspondance pour Mendoza est prévue à 1h15.
1h15 pas de bus / 2h pas de bus / 3h pas de bus.
On quitte le terminal qui n'en est pas vraiment un. C'est minuscule, les 3 bureaux sont fermés, pas un chat à l'horizon, on s'installe au bord de la route devant une petite épicerie avec 4 jeunes argentins. On tente d'arrêter les bus de la compagnie "soeur" de celle nous ayant vendu le ticket.
4h toujours pas de bus, l'épicerie ferme. Ils nous laissent 2 chaises de jardin qui devraient servir de lit car dans ce bled, le seul hêtel est bien évidemment fermé. Le sac à dos devient un matelas improvisé puis comme dans un rêve, un bus ralentit et entre dans le terminal. On attrape nos sacs et courrons jusqu'au bus sauveur. C'est bien un bus de Tramat pour ne pas citer cette compagnie foireuse. Quand on demande au chauffeur ce qui s'est passé? Il ose nous dire pourquoi on demande ça? Ah non pour rien, juste 3h de retard. L'autre chauffeur nous dit qu'ils ont dû changer de bus suite à un probleme technique.  On ne saura jamais si c'etait le bon bus; ils ont accepté nos tickets, c'était le plus important. Une fois dans le bus, on a "bien" dormi.

Nous avons atteri semi comateux vers 11h du matin à Mendoza et avons enchainé par la soirée de Nouvel An. Heureusement que nous restons quelques jours ici, la ville est très agreable, nous pourrons nous y reposer.

Publié dans Argentine

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P
Il me semble que l'Equateur (comparé à la Bolivie et l'Argentine), c'est le tout grand luxe, question transport ... 
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