Puerto Madryn - Peninsula Valdes - Punta Tombo
Puerto Madryn - Peninsula Valdes - Punta Tombo : des animaux par milliers 28/01- 02/02/2008
Notre dernière halte en Patagonie n'en sera certainement pas la moins fascinante!
Nous avons à nouveau eu la chance de visiter la région sous un superbe temps ensoleillé - ce ne sera pas pour nous la Patagonie sous la pluie ou la neige, la Patagonie dont le climat change au quart de tour, où les quatre saisons peuvent s'enchaîner en une seule journée et bien évidemment nous ne nous en plaignons pas.
Dans le nord de la Patagonie, au bord de l'Atlantique, blotti dans le creux d'une belle anse, la station balnéaire de Puerto Madryn nous semble assez sympathique, voire même jolie, enfin du moins en faisant abstraction de l'énorme usine d'aluminium au bout de la baie. C'est un endroit assez familial avec une large plage de sable fin (l'horreur quand le vent souffle: le sable vous fouette littéralement les jambes ou tout le corps si vous faites la crêpe) et pas trop de buildings (au contraire des stations balnéaires plus au nord). Nous y avons fait de longues balades en bordure de mer et un peu de bronzette après avoir admiré le "zoo à ciel ouvert" des environs. Nous y avons aussi déniché un restaurant - association de pêcheurs dont la spécialité est les coquilles Saint-Jacques: un vrai délice.
En louant une voiture avec un couple de Français (je sais ce n'est pas ainsi que Tristan s'améliorera dans la langue de Cervantes), nous avons fait des kilomètres et des kilomètres de piste mais comme disent les guides de voyage (qui sont définitevement tous à la bourre et qu'on utilise de moins en moins - vive internet!) : "cela valait le détour".
La Péninsule Valdes est une énorme excroissance (+/- 90 km sur 60 km), reliée au continent par un long et étroit isthme de 35 km. Elle jouit d'un micro-climat favorable profitant des courants marins chauds venant du Brésil. C'est une réserve naturelle figurant sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Unesco. Son climat et sa situation loin de tout en ont fait un des seuls endroits au monde accueillant orques, baleines, éléphants de mer, lions de mer, pingouins ainsi que nandous, guanacos et tatous.
Nous avons bien croisé toute la faune terrestre; après des efforts et une course effrenée, Tristan a même réussi à immortaliser des nandous alors qu'il y avait des semaines qu'on essayait vainement de les "avoir".
Les tatous sont plus lents, il y a moins de difficulté à les photographier, le hic est plutôt d'éviter les enfants qui s'en donnaient à coeur joie en courant derrière eux pour leur donner un quignon de pain ou les caresser (bizarre, c'est tout rugueux - oui je sais c'est pas bien de toucher les animaux en liberté mais en "grand enfant" je n'ai pas pu résister).
Néanmoins les animaux marins sont plus adorables et surtout beaucoup plus nombreux. Les baleines viennent ici pour se reproduire de juin à décembre, nous n'en verons donc pas. Ni d'orques d'ailleurs qui approchent les côtes dès le mois de février, nous y étions un rien trop tôt également. Par contre, nous étions à la période idéale pour les élephants de mer et les lions de mers.
Eléphant de mer? Lion de mer? Otarie? Morse? Euhhhhhh ça ressemble à quoi? C'est quoi la différence? Nous avons eu réponse à toutes nos questions...
L'éléphant de mer est le plus gros de tous: le mâle adulte peut atteindre 7 m de long et 3.5 tonnes. Il se déplace tout doucement en rampant sur son ventre et ne bouge que quand cela est nécessaire, par exemple à la marée montante quand l'eau vient le refroidir. Il a l'air d'être un paresseux-né adorant se dorer la pilule au soleil, tout en - l'air de rien - dominant son harem qui peut aller jusqu'à 100 femelles. Il doit son nom à la trompe qu'arbore les mâles adultes, elle ressemble à celle d'un élephant. Les femelles sont moins imposantes et sans signe distinctif. Nous avons pu admirer les petits, nés après une gestation de 11 mois. Sur la Péninsule Valdes se trouve la seule colonie de reproduction d'Amérique du sud.
Le lion de mer (famille des otaries) est plus actif , plus agressif, cela se note directement. Ils avancent sur leurs nageoires avant, ils peuvent se déplacer à une vitesse impressionnante aussi bien dans l'eau que sur terre. Leur signe distinctif est - du moins pour les mâles adultes - un pelage brun, une sorte de crinière autour du cou qui ressemble à celle d'un lion, d'où leur nom! Ils sont moins imposants que les éléphants, 300 kg pour 2 m de long. Par contre, ils font un bouquant incroyable et dégagent une odeur pas vraiment ragoutante. Le lion de mer vit aussi avec un harem qu'il protège assidument. Lors de notre passage, il y avait des nouveaux nés en quantité incroyable.
Malgré le fait qu'on ne puisse pas approcher de très près les animaux, avec des jumelles ou un bon zoom, on peut vraiment bien les voir. Impossible de se lasser de ce spectacle unique au monde!
Lors de la deuxième journée de location, nous avons mis le cap au sud vers Punta Tombo la plus grande réserve naturelle (aussi sur la liste de l'Unesco) de Pingouins de Magellan au monde. 1.100.000 spécimens sur quelques hectares en bord de mer! Tout simplement grandiose! Des chemins parcourent le domaine et les touristes ne peuvent les quitter mais les pingouins n'ont pas de règles et ne se privent pas pour traverser "nos" sentiers ou se promener dessus. Résultat: ils sont souvent à quelques centimètres de nous et il faut faire attention pour ne pas en écraser un au passage. Il faut dire que nous étions à la période idéale.
Après avoir passé l'hiver en mer (hiver austral donc notre été), vers la fin du mois d'août, les mâles rejoignent la terre ferme pour construire nids et terriers. La bataille est rude car plus le nid est proche de la mer, plus de chance de survie auront les petits. Les terriers peuvent se trouver jusqu'à 5 km de la mer.
Vers octobre, la femelle rejoint le nid pour pondre - chaque femelle pond 2 oeufs que vont couver les deux parents jusqu'à la mi-novembre.
Une fois les bébés nés, la course à la nourriture commence et les parents font des allers-retours incessants jusqu'à la mer - d'où l'importance d'avoir un nid proche de la mer. D'ailleurs les bébés dont le nid est plus proche de la mer sont plus costauds car ils ont droit à plus de repas quotidiennement. Un pingouin ce n'est pas un bolide et ceux qui doivent faire 5 km pour trouver à nourrir leur famille ont la tâche ardue. Quand les petits naissent ils ont un duvet brun-gris, ils commencent à muer vers janvier, dès qu'ils ont perdu leur duvet et ont leur beau pelage brun-noir avec des bandes blanches, l'heure à sonner de se jeter à l'eau, d'apprendre à nager et de se nourir tout seul comme un grand.
Ils sont à croquer quand ils se dandinent mais les voir se mettre à l'eau ou tenter d'en ressortir est un spectacle tout aussi attendrissant
Pour finir la journée, nous avons fait un petit arrêt à Gaiman, ancien village Galois connu pour ses maisons de thé (pas attrayant par 35 degrés) et sa maison-musée "El Desafio" toute faite de matériaux recyclés.
Notre dernière halte en Patagonie n'en sera certainement pas la moins fascinante!
Nous avons à nouveau eu la chance de visiter la région sous un superbe temps ensoleillé - ce ne sera pas pour nous la Patagonie sous la pluie ou la neige, la Patagonie dont le climat change au quart de tour, où les quatre saisons peuvent s'enchaîner en une seule journée et bien évidemment nous ne nous en plaignons pas.
Dans le nord de la Patagonie, au bord de l'Atlantique, blotti dans le creux d'une belle anse, la station balnéaire de Puerto Madryn nous semble assez sympathique, voire même jolie, enfin du moins en faisant abstraction de l'énorme usine d'aluminium au bout de la baie. C'est un endroit assez familial avec une large plage de sable fin (l'horreur quand le vent souffle: le sable vous fouette littéralement les jambes ou tout le corps si vous faites la crêpe) et pas trop de buildings (au contraire des stations balnéaires plus au nord). Nous y avons fait de longues balades en bordure de mer et un peu de bronzette après avoir admiré le "zoo à ciel ouvert" des environs. Nous y avons aussi déniché un restaurant - association de pêcheurs dont la spécialité est les coquilles Saint-Jacques: un vrai délice.
En louant une voiture avec un couple de Français (je sais ce n'est pas ainsi que Tristan s'améliorera dans la langue de Cervantes), nous avons fait des kilomètres et des kilomètres de piste mais comme disent les guides de voyage (qui sont définitevement tous à la bourre et qu'on utilise de moins en moins - vive internet!) : "cela valait le détour".
La Péninsule Valdes est une énorme excroissance (+/- 90 km sur 60 km), reliée au continent par un long et étroit isthme de 35 km. Elle jouit d'un micro-climat favorable profitant des courants marins chauds venant du Brésil. C'est une réserve naturelle figurant sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Unesco. Son climat et sa situation loin de tout en ont fait un des seuls endroits au monde accueillant orques, baleines, éléphants de mer, lions de mer, pingouins ainsi que nandous, guanacos et tatous.
Nous avons bien croisé toute la faune terrestre; après des efforts et une course effrenée, Tristan a même réussi à immortaliser des nandous alors qu'il y avait des semaines qu'on essayait vainement de les "avoir".
Les tatous sont plus lents, il y a moins de difficulté à les photographier, le hic est plutôt d'éviter les enfants qui s'en donnaient à coeur joie en courant derrière eux pour leur donner un quignon de pain ou les caresser (bizarre, c'est tout rugueux - oui je sais c'est pas bien de toucher les animaux en liberté mais en "grand enfant" je n'ai pas pu résister).
Néanmoins les animaux marins sont plus adorables et surtout beaucoup plus nombreux. Les baleines viennent ici pour se reproduire de juin à décembre, nous n'en verons donc pas. Ni d'orques d'ailleurs qui approchent les côtes dès le mois de février, nous y étions un rien trop tôt également. Par contre, nous étions à la période idéale pour les élephants de mer et les lions de mers.
Eléphant de mer? Lion de mer? Otarie? Morse? Euhhhhhh ça ressemble à quoi? C'est quoi la différence? Nous avons eu réponse à toutes nos questions...
L'éléphant de mer est le plus gros de tous: le mâle adulte peut atteindre 7 m de long et 3.5 tonnes. Il se déplace tout doucement en rampant sur son ventre et ne bouge que quand cela est nécessaire, par exemple à la marée montante quand l'eau vient le refroidir. Il a l'air d'être un paresseux-né adorant se dorer la pilule au soleil, tout en - l'air de rien - dominant son harem qui peut aller jusqu'à 100 femelles. Il doit son nom à la trompe qu'arbore les mâles adultes, elle ressemble à celle d'un élephant. Les femelles sont moins imposantes et sans signe distinctif. Nous avons pu admirer les petits, nés après une gestation de 11 mois. Sur la Péninsule Valdes se trouve la seule colonie de reproduction d'Amérique du sud.
Le lion de mer (famille des otaries) est plus actif , plus agressif, cela se note directement. Ils avancent sur leurs nageoires avant, ils peuvent se déplacer à une vitesse impressionnante aussi bien dans l'eau que sur terre. Leur signe distinctif est - du moins pour les mâles adultes - un pelage brun, une sorte de crinière autour du cou qui ressemble à celle d'un lion, d'où leur nom! Ils sont moins imposants que les éléphants, 300 kg pour 2 m de long. Par contre, ils font un bouquant incroyable et dégagent une odeur pas vraiment ragoutante. Le lion de mer vit aussi avec un harem qu'il protège assidument. Lors de notre passage, il y avait des nouveaux nés en quantité incroyable.
Malgré le fait qu'on ne puisse pas approcher de très près les animaux, avec des jumelles ou un bon zoom, on peut vraiment bien les voir. Impossible de se lasser de ce spectacle unique au monde!
Lors de la deuxième journée de location, nous avons mis le cap au sud vers Punta Tombo la plus grande réserve naturelle (aussi sur la liste de l'Unesco) de Pingouins de Magellan au monde. 1.100.000 spécimens sur quelques hectares en bord de mer! Tout simplement grandiose! Des chemins parcourent le domaine et les touristes ne peuvent les quitter mais les pingouins n'ont pas de règles et ne se privent pas pour traverser "nos" sentiers ou se promener dessus. Résultat: ils sont souvent à quelques centimètres de nous et il faut faire attention pour ne pas en écraser un au passage. Il faut dire que nous étions à la période idéale.
Après avoir passé l'hiver en mer (hiver austral donc notre été), vers la fin du mois d'août, les mâles rejoignent la terre ferme pour construire nids et terriers. La bataille est rude car plus le nid est proche de la mer, plus de chance de survie auront les petits. Les terriers peuvent se trouver jusqu'à 5 km de la mer.
Vers octobre, la femelle rejoint le nid pour pondre - chaque femelle pond 2 oeufs que vont couver les deux parents jusqu'à la mi-novembre.
Une fois les bébés nés, la course à la nourriture commence et les parents font des allers-retours incessants jusqu'à la mer - d'où l'importance d'avoir un nid proche de la mer. D'ailleurs les bébés dont le nid est plus proche de la mer sont plus costauds car ils ont droit à plus de repas quotidiennement. Un pingouin ce n'est pas un bolide et ceux qui doivent faire 5 km pour trouver à nourrir leur famille ont la tâche ardue. Quand les petits naissent ils ont un duvet brun-gris, ils commencent à muer vers janvier, dès qu'ils ont perdu leur duvet et ont leur beau pelage brun-noir avec des bandes blanches, l'heure à sonner de se jeter à l'eau, d'apprendre à nager et de se nourir tout seul comme un grand.
Ils sont à croquer quand ils se dandinent mais les voir se mettre à l'eau ou tenter d'en ressortir est un spectacle tout aussi attendrissant
Pour finir la journée, nous avons fait un petit arrêt à Gaiman, ancien village Galois connu pour ses maisons de thé (pas attrayant par 35 degrés) et sa maison-musée "El Desafio" toute faite de matériaux recyclés.
