Fourre-tout argentin

Publié le par Laurence et Tristan

La fin approchant, il est temps de vous parler de quelques généralités qui nous ont marqué.

Durant nos 2 mois ici, en Argentine, nous avons eu largement la possibilité d'apprendre à connaître les Argentins, leur mentalité, leur mode de vie.  Nous avons eu beaucoup de contacts et pas seulement dans une relation touristique "hôtel - bar - resto."  Nous avons croisé sur notre route bon nombre d'Argentins eux-mêmes en vacances.  Les grandes vacances sont à l'inverse de chez nous, en janvier et février.  Les Argentins bougent pas mal.  Suite à la crise économique (depuis 2000, avec des hauts et des bas les 3-4 dernières années), peu  peuvent se permettre de partir à l'étranger, ils mettent donc le cap au sud, vers la Patagonie.  Nous trouvons les Argentins sympas, ouverts et bavards.  Nous en garderons une réelle bonne impression.

Le niveau de vie est assez élevé, il n'atteint pas les standards européens mais s'en rapproche.  Les magasins, supermarchés, moyens de transport, hôtels ou restaurants nous donnent souvent l'impression d'être en Europe - en moins cher quand même.

Envrion trois quart de la population argentine vit dans la province de Buenos Aires.  On ressent comme une rivalité entre la capitale et ce qui est appelé ici communément  el interior, l'intérieur du pays.  La distance, la géographie, le climat accentuent les différences entre Buenos Aires et l'extrême nord ou encore entre Buenos Aires et la Patagonie.

La situation politique est moins "vivante" qu'en Bolivie.  Les Argentins depuis le Crash de 2001et les problèmes gouvernementaux qui sont allés de pair (par ex: 4 présidents en 10 jours) sont devenus assez fatalistes.  Le fait que Madame Kirchner vienne, fin 2007, de succéder à Monsieur Kirchner n'a pas l'air d'émouvoir les foules. 

Nous ne pourrions quitter l'Argentine sans évoquer la gastronomie. Ici, finis les plats du jour  "soupe-poulet-riz" mais finis aussi les prix riquiquis.  Nous sommes dans le milieu de gamme.  Les hostals ayant quasi tous une cuisine à disposition, nous avons alterné restaurants et "popotte maison":  

Le mythe de la viande de boeuf argentine n'est pas exagéré.  Entre morcilla, chorizo, costilla, matambre, bife de chorizo, bife de lomo et autres confrères, il y a de quoi perdre son latin.  Le choix est vaste.   Les meilleurs morceaux offrent une viande tendre excellente.  Par contre, la viande est servie seule.  Hormis frites, purée et salade verte, jamais de légumes au menu.  A la longue, cela vient à manquer.  Tout comme le poisson d'ailleurs, absent aux abonnés, ce qui est un comble vu les kilomètres et kilomètres de côtes que compte le pays.

En gros, en exagérant le cliché, les Argentins mangent que de la viande et du sucré.

Parmi les sucrés, les "facturas" (croissants et couques) ont la cote.  Le préféré est et reste le dulce de leche (pate de lait concentré).  On ne l'apprécie guère nature mais il n'est pas mauvais du tout en glace ou dans les patisseries - dont les fameux alfajores, un léger biscuit/cake fourré au dulce de leche et enrobé de chocolat.

Les Argentins ne sont pas des grands buveurs d'alcool, un peu de bière (de la Quilmes), très peu de vin (malgré le bon rapport qualité-prix de leurs crus).  Ils se rattrapent sur le Maté: maté matin, maté midi, maté soir.  Il s'agit d'une infusion d'herbes, au gout amer la "yerba".  Elle est bue dans un petit  récipient en bois ou en métal, à l'aide d'une paille-filtre (bombilla). Le Maté c'est tout un art de le préparer, de le boire et de le partager.  Il est avant tout considéré comme un acte social. 

Lorena

Publié dans Argentine

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