Cusco - Capitale de l'empire Inca

Publié le par Tristan

En quechua, Cusco signifie "nombril", la ville était en effet le nombril du monde andin, la capitale de l'empire Inca.   Aujourd'hui, c'est la capitale du tourisme du Pérou, on y trouve la plus haute concentration d'agences de voyages, de bars, de boutiques à souvenirs et de touristes au mètre carré.  Les poches de ces derniers souvent remplies a rabord de dollars americains. Cela se ressent, on vous adresse la parole en anglais (et on se prend un malin plaisir à repondre en espagnol qu'on ne parle pas anglais) et les prix sont affichés en dollars.  En s'écartant un peu du centre, la vie redevient rapidement plus saine et on decouvre une belle cite coloniale aux jolies maisons aux balcons en bois sculpté, aux étroites ruelles et placettes pavées ainsi qu'un marché local, des restos et hotêls à des prix abordables.


Cusco Cusco

 
La vue du haut de la ville est mignonne à croquer.  Des toits en tuile dépassent les tours des églises du centre.  Sur ces hauteurs, se trouve le quartier de San Blas où des rares traces incas sont encore visibles.  Les ruelles sont toutes pavées.  L'ambiance quoique touristique y est chouette, on aime s´y promener.  Malgré les 3.400 mètres, le climat est doux et sec, on profite bien du soleil alors qu´en Belgique l'hiver s'installe.

Cusco Cusco

 

Lors de la colonisation, les Espagnols ont ravagé la ville, il ne subsiste que quelques murs et fondations incas.  Les vestiges incas se trouvent en fait autour de Cusco, dans la vallée de la rivière Urubamba: la Vallée Sacrée.  Quelques jours sont nécessaires pour en faire le tour.  Nous décrirons les sites dans un article séparé mais voulons ici d'abord résumer l'histoire des Incas.

Dans le nord, les cultures pré-incas étaient omni-présentes et leurs vestiges d'une grande beauté et richesse.  Ici à Cusco, c'est Inca, Inca et re-Inca.  C'est d'ailleurs l'image culturelle du Pérou véhiculée hors des frontières.  Les Incas frappent l'imagination (parfois sous l'affluence des BD de Tintin) mais leur importance est exagérée car ils restèrent moins d'un siècle au pouvoir (1438-1532).  Leur origine reste vague.  Ils ne connaissaient pas l'écriture, leurs acquis viennent des tribus qu'ils annexèrent.  Seul leur apport architectural est notoire, leurs constructions sont gigantesques.  Au summum de leur apogée, ils dominaient un territoire comprenant Pérou, Bolivie, Equateur et Colombie actuels.  Il en reste aujourd'hui pas mal de ruines et une langue encore vivante: le Quechua (on fait fureur avec nos T-shirts quechua de chez Decathlon).

Pour en arriver à de tels résultats, les maîtres Incas employèrent la technique de la soumission totale, quasi l'esclavage.  Néanmoins les récoltes étaient réparties de façon égalitaire ... source d'inspiration du socialisme russe?  Tout comme la séparation des clans et les déménagements forcés des populations?  La liberté individuelle n'existait pas, la solidarité de la tribu était bannie.

Ne maitrîsant pas l'écriture, les tissus (entre autres les ponchos) et les Kipus (bouliers compteurs en corde) servaient de support mais les colonisateurs ne le comprirent que tardivement, une fois toute trace détruite.

Les sacrifices rituels de la civilisation Inca (animaux et enfants) ne les mettent pas au hit-parade des tribus les plus pacifiques.  La fin de l'Empire est due aux colonisateurs espagnols, Pizarro en tête (voir article sur Cajamarca) et à des facteurs extérieurs dont les maladies (par exemple: la variole importée d'Europe).

Rendons à César ce qui est à César, leurs vestiges valent bien une petite semaine de découverte: Sacsayhuaman, Pisac, Ollantaytambo, Moray,... et last but not least, le Machu Picchu.


Puca Pucara

Publié dans Pérou

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